EDITIONS BVR

Daniel Wallard, Photographe clandestin réputé pharmacien
November 9, 2016 Veronique Herbaut

Daniel Wallard, photographe clandestin réputé pharmacien

Concepteur du livre : Benoît NOËL

Préface : Pierre JUQUIN

Introduction : Hamid FOULADVIND

Album broché avec rabats. Format : 21,5 x 31 cm
244 pages, 300 photographies
ISBN : 978-2-9556296-1-1
Prix : 30,00 €

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Résumé :

Enfant de hussards noirs de la République, Daniel Wallard (1913-1983) fut un chevalier blanc de l’humanisme. Élevé dans les pâtures de Maubeuge, ceintes par de sombres forêts, il tomba amoureux des herbages gras de Touques dominant la mer. Fondateur de la Maison de la culture de Lille en 1935, ce compagnon de route du Parti communiste français y convia André Gide, Fernand Léger et Louis Aragon. Auxiliaire du service de santé sur le front républicain espagnol, l’été 1936, Daniel Wallard, devenu pharmacien à Trouville-sur-Mer en 1939, gagna l’Hôpital de Cambrai dès la mobilisation estivale très ébranlé par le pacte germano-soviétique. Ami de Jean Paulhan – le secrétaire général de la Nouvelle Revue Française – il entre en Résistance à ses côtés et tient la rubrique Les Arts dans la revue Poésie, animée par le poète Pierre Seghers en zone libre. Il défile dans les rues de Trouville-sur-Mer en 1951 en soutien aux époux Ethel et Julius Rosenberg mais prend définitivement ses distances avec le PCF en 1953 lors du « complot » des Blouses Blanches qui vit Joseph Staline s’attaquer, cette fois, aux médecins.

Sous l’Occupation, Jean Paulhan lui fait connaître Paul et Nusch Éluard, Georges et Marcelle Braque, Paul Valéry ou Jean et Lili Dubuffet. Critique d’art sensible et collectionneur avisé, Daniel Wallard possédera des œuvres de Marie Laurencin, Georges Braque, André Masson, André Lhote, Raoul Dufy, Moïse Kisling, Jean Dewasne, Yvonne Guégan et de nombreux Fernand Léger et Jean Fautrier. Fasciné, il n’aura de cesse de photographier des artistes d’excellence dont Alexandre Calder, Blaise Cendrars, Elsa Triolet, Lili Brik, Fernand Ledoux, Jean Grémillon, Lucien Coutaud, Jean Effel, Pierre Seghers, André Hambourg, Georges Delerue, Marc Chagall, Claude Chabrol ou Jean-Paul Sartre. L’écrivain Marcel Jouhandeau lui rendra hommage en quelques mots trempés dans l’acier : « Il y a vol, viol, violence dans votre violon d’Ingres ».

Pour saisir un texte, on en photographie les mots. Pour appréhender le réel, on le balaye du regard. Daniel Wallard nous invite à balayer les mots pour en retrouver le suc, à photographier la vie pour s’extirper du néant jusqu’au vertige. Ce recueil conçu par l’historien d’art Benoît Noël et préfacé par le biographe de Louis Aragon, Pierre Juquin, offre également une introduction du poète iranien Hamid Fouladvind. Cet album révèle enfin des vues radieuses de Trouville-sur-Mer auréolées de rencontres d’un jour ou plus…

Benoît NOËL
Docteur en Histoire de l’Art, Benoît Noël enseigne la Communication visuelle à l’Académie Charpentier (rue de la Grande-Chaumière à Paris-Montparnasse). Il a signé des articles sur Daniel Wallard dans la revue Le Pays d’Auge et le Bulletin de la Société historique de Lisieux. Son dernier livre est Fernand Léger – Un Normand planétaire (préface de Dominique Wallard). Son prochain cosigné avec Claude Bernès sera consacré à Marie Vassilieff.

« Pour saisir un texte, on en photographie les mots. Pour appréhender le réel, on le balaye du regard. Daniel Wallard nous invite à balayer les mots pour en retrouver le suc, à photographier la vie pour s’extirper du néant jusqu’au vertige. »

Pierre JUQUIN
Membre du Parti communiste français puis des Verts, Pierre Juquin fut candidat à l’élection présidentielle de 1988. Il est notamment auteur de la biographie : Aragon – Un destin français (La Martinière, 2012).

« Daniel Wallard poursuit défense et illustration de l’acte qu’il tient finalement pour le plus précieux et le plus nécessaire au monde : le travail des créateurs. Construisant l’arche et les archives de sa vie, il poursuit son projet optimiste de recherche sur la nature de la création. Sa faculté d’observation et d’étonnement, sa compréhension, son empathie parfois roublarde lui permettent de mettre en scène quelques hommes qui nous aident à nous dépasser et empêchent les loups de passer. Il éclaire pour nous des éclaireurs. »

Hamid FOULADVIND
Poète iranien et ami de Daniel Wallard, Hamid Fouladvind est l’éditeur scientifique d’Aragon Anti-Portrait (Maisonneuve, Larose et Archimbaud, 1997) et l’auteur de Aragon, cet amour infini des mots (Editions Orizons, 2009).

« Cher Daniel, voilà déjà plus d’une trentaine d’années que je n’ai reçu aucun courrier de ta part : ces grandes enveloppes contenant des images, toutes les photographies en noir et blanc que tu m’adressais par la poste. Elles étaient tantôt ornées de décors tracés au feutre, tantôt comportaient des commentaires manuscrits ou même illustrés. Cher Daniel, ton élégance n’a d’égal que ta bienveillance. Ta modestie n’est que l’envers de ta séduction… »

© Daniel Wallard : André Gide, 1937

© Daniel Wallard : Louis Aragon à la piscine de Trouville-sur-Mer, 1946

© Daniel Wallard : Fernand Léger à la piscine de Trouville-surMer, 1950

© Daniel Wallard : Pêcheur à Trouville-sur-Mer

© Daniel Wallard : Le peintre Lucien Coutaud à Villerville, 1953

© Daniel Wallard : Louis Aragon devant la pharmacie de Daniel Wallard, 1978