Étienne Deville (1873 Bernay – 1944 Lisieux)
Diariste – Historien – Bibliophile
Benoît Noël avec la collaboration de Daniel Deshayes
Hors un court noviciat au Monastère de la Trappe de Soligny (Orne), la carrière discrète d’Étienne Deville est initialement parisienne : documentaliste chez l’éditeur Honoré Champion et attaché de conservation à l’Institut Jacques Doucet. Installé à Lisieux en 1915, il y déploie une inlassable énergie d’imprimeur-éditeur, correspondant de journaux, bibliothécaire et archiviste municipal, conservateur du Musée des Arts et du Musée du Vieux Lisieux, administrateur du Théâtre et de la Caisse d’Épargne, secrétaire de la Société historique et du Syndicat d’Initiative et enfin, fondateur de la Société des Amis des Arts. Ce fils spirituel de Lottin de Laval fait œuvre de philologue et d’archiviste-paléographe partiellement autodidactes. Outre son Journal (1933-1944), il laisse des études faisant autorité sur Jean Le Blond, Orderic Vital, l’abbaye de Jumièges, les églises Saint-Germain d’Argentan, Notre-Dame de Louviers ou Saint-Jacques de Lisieux, les reliures françaises anciennes ou l’histoire de Lisieux. Il disparaît prématurément, le 6 juin 1944, sous les bombardements de sa ville adoptive qui lui rend aujourd’hui un hommage bien mérité.