Petite histoire des boissons en Pays d’Auge
Petite histoire des boissons en Pays d’Auge (Histoire & Traditions Populaires), Bulletin trimestriel publié par le Foyer Rural du Billot (14170 Commune de L’Oudon – Calavados – Basse Normandie) sous la direction de Jack Maneuvrier.
Juin 2012 – N°118 – 38ème année.
Le collectif d’auteurs évoque notamment l’eau, la cervoise, le vin, le « bère » (cidre), le café, les « fils » (eaux-de-vie) dont l’eau-de-vie de cidre (le Calvados), le Pommeau, le Poiré, la bière, la Bénédictine (Fécamp), le Cristal Floquet (Pont-L’Évêque) l’absinthe, le Vin de Frênette, les liqueurs de Vieux Garçon ou les tisanes médicinales. Puis, l’alchimie de la distillation, les tonneliers, les bouilleurs de cru, le privilège, les distillateurs ambulants, le vieillissement ou « l’élevage » et la commercialisation Sans oublier l’analyse scientifique des termes appropriés à l’évocation de ces secteurs d’activité ni perdre de vue que l’excès d’alcool nuit gravement à la santé…
Pour sa part, Benoît Noël signe les articles : Le buveur augeron (1850-1950) entre sapience et idées reçues et Distillateurs ambulants et bouilleurs de cru dans l’étau du privilège et du droit, de la morale et du fisc.
Le premier article commence ainsi :
J’aimerais corriger d’emblée des poncifs. De même que nous sourions trop vite du paternalisme social et des phalanstères ouvriers en notre époque de libéralisme si légèrement impitoyable envers les petites mains, nous daubons volontiers le buveur augeron du XIXe siècle, sempiternellement supposé abruti par des alcools brut de fonderie…
Et, le second par ces lignes :
Le « privilège » des bouilleurs de cru (5 litres détaxés annuellement) réactivé par le premier consul Napoléon Bonaparte en 1803 étant « aboli » depuis 2010, le « droit » actuel des propriétaires français d’un verger » de distiller annuellement 10 litres d’alcool détaxés à 50% peut sembler anachronique puisqu’il offre en réalité semblable détaxe à un plus grand nombre de personnes, et ce à une époque où les accidents de la route ne sont pas efficacement jugulés, où l’alcool demeure un faux-refuge pour certains et où les pouvoirs publics s’égosillent à recommander la consommation d’au moins « cinq fruits et légumes par jour ».